Je n’ai habituellement pas l’habitude de parler de politique ici, mais l’initiative d’Emmanuel Clément est intéressante. Il s’agit de montrer que l’un des principaux arguments du débat sur le projet de loi DADVSI est faux.
Dans ce débat sur les droits d’auteurs, on entend souvent dire qu’avoir une licence globale serait comme payer un droit d’entrée à la porte d’un magasin pour pouvoir ressortir avec tout ce que l’on veut. Mais c’est oublier que le marché physique n’obéit pas aux même lois que le marché immatériel. Dans le monde physique, dupliquer un disque (ou autre support) a un coût: main d’œuvre, énergie, matière première, etc. Dans le marché immatériel, ce n’est pas le cas. Un fichier numérique peut être reproduit de manière illimitée sans coût supplémentaire.
C’est pourquoi j’ai décidé de piller la boulangerie d’Emmanuel. Et je vous invite à faire de même. Notez qu’il ne s’agit absolument pas de prendre position pour ou contre telle ou telle mesure, c’est juste une question de rhétorique.
5 replies on “Baguette gratuite, baguette magique”
Et encore, si je me rappelle bien mes cours d’éco, en économie de la culture et de la connaissance, le coût marginal (coût de la production d’une unité supplémentaire) est tellement négligeable qu’on le considère comme nul, puisque les seuls coûts à prendre réellement en compte sont ceux de la création (comme "recherche et développement").
Et par pitié, évitons d’utliser le mot "virtuel" (qui signifie "en puissance", ou "possible") pour désigner quelque chose d’immatériel mais qui existe (l’existence n’étant pas liée à une quelconque matérialité, à l’image du concept ou de l’abstraction, comme la liberté par exemple) comme le monde "numérique" ou "informatique" si l’on préfère.
Maxime: l’adjectif "virtuel" est souvent employé pour désigner ce qui se passe sur Internet et ça ne me choque pas plus que ça. J’ai néanmoins remplacé "virtuel" par "immatériel" , c’est mieux comme ça ?
C’est une excellente initiative. 🙂
Mais je ne sais pas si cela fera avancer les choses… Les maisons de disques et de production font tellement ce qu’elles veulent de leurs artistes qu’à mon avis leurs discours (aux artistes) ne changeront pas de si tôt…
Mon commentaire n’avait rien de prescriptif. Je ne me place ni en directeur de conscience ni en bureaucrate tatillon. Je suis juste courroucé (pour rester poli) d’entendre "virtuel" à tout bout de champ dans la plupart des media, et par là dans le discours populaire (aucune connotation négative de ma part dans ce terme, je précise par avance), pour parler du monde informatique et d’internet, comme si ceux-ci n’avaient pas de poids ou de réalité. Comme si nous (les geeks, les passionnés, les novices…) devions encore supporter l’image négative de neuneus boutonneux bloqués dans leur monde inconsistant et sans intérêt que beaucoup continuent de nous appliquer, à tort comme j’ose le croire.
Tiens, quand on prévisualise le padding-left est réduit à 0.
Un bon article pour ceux qui ne l’auraient pas lu : http://www.internetactu.net/?p=6...